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HEARTBREAK HOTEL • THE HELLBOYS • NIKOLA ACIN |
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Site (non officiel) consacré à HEARTBREAK HOTEL et THE HELLBOYS (NIKOLA ACIN). |
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JEAN-PHILIPPE SMET dans "LE PARADIS SUR TERRE" au THEATRE EDOUARD VII (Paris) : compte rendu.
• Captation vidéo officielle de la pièce
« LE PARADIS SUR TERRE »
avec JOHNNY HALLYDAY,
AUDREY DANA
et JULIEN COTTEREAU
au Théâtre Edouard VII (Paris)
sur ce lien :
CLIQUEZ ICI
• Interview (33 mn)
de JOHNNY HALLYDAY
(septembre 2011) sur France Inter
pour « LE PARADIS SUR TERRE »
sur ce lien :
CLIQUEZ ICI
“LE PARADIS SUR TERRE”
avec Jean-Philippe Smet
(Johnny Hallyday),
Audrey Dana,
Julien Cottereau
au Théâtre Edouard VII (Paris)
Séance du samedi 10 septembre 2011
à 17h30 :
Pour sa première scène en tant que comédien,
Jean-Philippe Smet impressionne, bouleverse, remue
le coeur. Il confirme de visu, aux spectateurs chanceux,
son talent immense, ainsi que sa capacité à surprendre
et à se renouveler. Il est très présent au-delà du premier quart d’heure et ce jusqu’à la fin de la pièce. Y compris dans les quelques scènes où on ne le voit pas sur les planches.
“Le paradis sur terre” est une pièce quasi-inédite de Tennessee Williams, adaptée ici en français avec brio par Jean-Michel Deprats et mise en scène par Bernard Murat. Elle n'a jamais été jouée en France. L'ambiance est nocturne, intimiste, sombre, intense. Une atmosphère d'avant-dernier jour précédant la fin du (d'un) monde.
À 17h30, le noir se fait. Projeté sur écran géant (de la largeur et de la hauteur de la scène du Théâtre Edouard VII) situé juste devant le public, un court métrage de quelques minutes introduit “Le paradis sur terre”.
Cheveux noir corbeau, de dos, une silhouette masculine marche le long d’une route. Vers elle, s’avance une auto
où se trouvent deux personnes. Elles fuient une contrée
(du côté du Mississippi dans les années 1960 ? C'est comme on le fantasme et l'imagine) où, dans quelques dizaines d’heures, s’abattra une inondation.
Elles interpellent la personne, jouée par Jean-Philippe, l’incitant à quitter les lieux illico, s’il veut sauver sa vie.
« M’en fous, je partirai pas, vous bilez pas », dit l’Homme
en Noir, imposant ainsi en quelques mots la densité de son personnage.
On le retrouve quelques secondes plus tard, toujours dans ce minifilm, devant une devanture de maison ancienne et que l’on devine délabrée. Au même moment, magie du dédoublement, la silhouette du comédien Smet apparaît en vrai, au même endroit, derrière l’écran géant qui aussitôt remonte. Il est en train d’allumer une cigarette,
de regarder en l’air, sans un mot, tandis que les applaudissements francs et massifs du public se déclenchent. Puis il entre dans la maison.
Et c’est parti pour une heure quarante-cinq passionnante, que l’on ne voit pas passer, avec trois acteurs talentueux : Audrey Dana (Myrtle, fraîche épouse de deux jours de Loth), Jean-Philippe Smet (Chicken) et Julien Cottereau (Loth, atteint de la tuberculose au dernier stade, avec plus qu’un seul poumon qui en plus est défaillant ; demi-frère de Chicken).
Sans micro, sans prompteur ni oreillettes (comme ses deux acolytes), donc 100 % sans filet, Jean-Philippe joue le personnage de Chicken. Un homme que la vie n’a pas épargné mais qui cache cela volontairement sous des dehors bourrus.
Il lâchera la garde dans les moments émouvants (avec
des mots murmurés, des débuts de pleurs de la part de Chicken) où, à sa façon, il déclarera ses sentiments pour Myrtle. Il lui retracera alors son parcours de vie ansi que celui de son demi-frère Loth, offrant son coeur et ses blessures à une Myrtle troublée et émue.
Le racisme, le désamour des femmes qu’a subi de plein fouet l’homme au sang noir Chicken au cours de son existence, la violence des sentiments, l’amour, la mort, la cruauté des hommes, la maladie, la vie, la pauvreté : tous ces thèmes sont abordés, avec panache, humour, gueulantes, sobriété et émotion.
Le décor est astucieusement conçu, sur deux étages. Mobile, il tourne sur lui-même lors des changements de scène et quand les personnages passent d’une pièce à l’autre.
Les dialogues sont d’une extrême subtilité. Y compris quand Chicken balance à de nombreuses reprises des blagues grivoises. Celles-ci sont très drôles à entendre car elles sont prononcées avec finesse, justesse, par l’acteur Jean-Philippe.
La dernière scène, ponctuée par un son de tambour final d'une dizaine de secondes, reflète parfaitement l'intensité de la pièce dans son ensemble : Chicken, avec Myrtle dans ses bras, sur le toit de leur maison, dit « Je veux regarder ma… terre. Grenouilles et grillons, chantez, maintenant
c’est Chicken le roi ! »
Au cinéma, bien qu’il s’agisse de personnages totalement différents, Smet avait déjà présenté ce genre de rôles, complexes, en proie à des démons et troubles intérieurs : dans “Point de chute” (1970, Robert Hossein), “Love Me” (2000, Laetitia Masson), “L’homme du train” (2002, Patrice Leconte) et “Vengeance” (2009, Johnnie To).
Attention : il n’y a absolument aucun rapport, au niveau des origines sociales ni dans leur façon d’être. Néanmoins, il y a une vraie filiation, un même esprit entre tous ces rôles, par leur noirceur, les tourments qu’ils ressentent.
Quelque part, il ne faudrait pas que cette pièce soit enregistrée/captée par des caméras — que ce soit pour une diffusion télé et/ou la sortie d’un éventuel DVD. Car sur petit écran, cela ne retranscrirait pas du tout les émotions ressenties lors de la vision de cette pièce en direct live dans la salle. Ou alors il faudrait que ce soit réalisé de façon pertinente, judicieuse, avec ces émotions qui ressortent à travers l’écran.
À l’évidence, “Le paradis sur terre” restera dans la carrière et la vie de Jean-Philippe Smet comme l’un des moments les plus marquants et les plus forts de sa vie artistique.
Il est clair que les personnes qui ont et auront la chance d’assister à l’une (ou plusieurs) de ces soixante-douze représentations garderont en elles ce moment théâtral comme quelque chose de rare, d’unique, où pendant chaque représentation, le temps s’est arrêté.
Et où, pendant une heure quarante-cinq, le public est entraîné dans une faille spatio-temporelle, dans une maison isolée de tout, ambiance de fin du monde, avec trois protagonistes pleins de déchirements. On ressort
de la salle secoué, remué, scotché.
François Guibert
(10 septembre 2011, 22h)
• Page spéciale
« Chronique de l’album
“J'ai quelque chose à vous dire”
de DAVID HALLYDAY
+ son concert du 11 janvier 2019
à Enghien-les-Bains (95) »
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• Page spéciale
« Compte rendu des concerts
“Tribute to BOBBIE CLARKE,
VINCE TAYLOR & SES PLAY-BOYS,
JOHNNY HALLYDAY
(“Les rocks les plus terribles”)”
de RICKY NORTON & THE NEW SHOWMEN
— le 26 mai 2018
au Jazz Club Méridien Etoile (75017)
— avec JOEY GRECO
le 13 juin 2018
au Jazz Café Montparnasse (75014 Paris) »
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• Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« Concert du groupe
“RESTER VIVANT TOUR”
de JOHNNY HALLYDAY
le 9 décembre 2017
à La Madeleine (Paris) »
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• Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« Concert “Rester vivant”
& “De l'amour”
de JOHNNY HALLYDAY
les 27 & 29 novembre 2015
+ 2 & 3 février 2016
à BERCY / ACCORHOTELS ARENA
(Paris) »
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• Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« Interview de MANOU ROBLIN,
parolière de huit textes
de l'album "Johnny, reviens !
Les rocks les plus terribles" (1964)
de JOHNNY HALLYDAY »
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• Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« Concert “Mutant Love”
(pour Nikola Acin)
de YAROL POUPAUD
& THE HELLBOYS
& PHILIPPE ALMOSNINO
le 22 décembre 2015
au BUS PALLADIUM (Paris) »
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• Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« JOHNNY HALLYDAY
(+ DJ PHILIPPE MANOEUVRE)
le 15 décembre 2013
au TRIANON (Paris) »
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• Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« Le show
“BORN ROCKER TOUR”
de JOHNNY HALLYDAY
le 16 juin 2013
à BERCY (Paris) »
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Page spéciale
« Compte rendu
des trois concerts
de JOHNNY HALLYDAY
les 15, 16 & 17 juin 2012
au STADE DE FRANCE
(Saint-Denis) »
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