9 juillet 2017 : Azadée Faline.
• Page spéciale
« Chronique détaillée de l'album
“ICI PARIS CIRCUS” (2019)
d'ICI PARIS »
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• Set list du concert acoustique
du 26 septembre 2013
à la péniche El Alamein
(au pied du micro de Jeronimo,
et rédigée par Azadée) :
• Set list du concert électrique
du 5 décembre 2013
au Bus Palladium à Paris
(au pied du micro de Jeronimo,
et rédigée par Azadée) :
• Page spéciale
(avec compte rendu détaillé)
« LA FEMME
(“PSYCHO TROPICAL BERLIN”)
+ ICI PARIS
le 14 novembre 2013
au TRIANON (Paris) »
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1°) Compte rendu du concert
d'ICI PARIS
le 23 avril 2012
au Divan du Monde (Paris)
+ chronique du
CD “LE RETOUR… 2012”
d'ICI PARIS :
« Ici Paris, c’est l’un des meilleurs groupes français qu’il y ait eu et qui aurait dû marcher. Le 33 tours “Allô le monde... Ici Paris” (1982), c’est l’un des meilleurs disques de rock français de tous les temps. C’est vraiment tout ce qu’il y a de bien dans le rock’n’roll. Et en France, on préfère toujours les trucs noirs, un peu dark. Noir Désir, Bérurier Noir, Mano Negra… Faut toujours qu’il y ait “noir” quelque part. Et Ici Paris, c’est pas noir du tout. C’est le rock’n’roll, le vrai rock’n’roll. »
© Didier Wampas, 2012.
Depuis qu’à 20 ans, en 1982, il a découvert (quand il était psycho) l’album “Allô le monde...”, Didier Wampas veut reprendre la chanson “Stupide petit garçon”.
Choc supplémentaire, c’est Vincent Palmer (de Bijou)
qui balance les riffs électrochocs aux côtés de Shere Khan sur l’enregistrement studio original de cette bombe électrique. Le 23 avril 2012, sur la scène du Divan du Monde (Paris), DW concrétise ce rêve.
17 ans d’âge mental assumé lorsqu’il est sur scène,
Didier Wampas fait des petits sautillements pile poil pareil qu’une petite fille qui jouerait à la corde à sauter.
Il forme un spontané super duo vocal et visuel
avec Azadée Faline, chanteuse d'Ici Paris et fille
d'Anicée Alvina.
Sur disque comme sur scène, Ici Paris 2012 perpétue la tradition de la french pop’n’roll fraîche, énergique et euphorisante. Ce ne sont pas des stakhanovistes des tournées — Ici Paris était en sommeil de 1985 à 2004 —
ni des bêtes de scène aguerries.
Brice, arc-bouté sur sa basse, et le guitariste Jeronimo sont avant tout concentrés sur leur jeu. Shere Khan (guitare, fondateur du groupe, et par ailleurs peintre)
et Capitaine Mystère (batterie), membres d’origine,
ont toutefois roulé leur bosse dans l’univers du rock depuis plusieurs décennies.
Ce qui importe quand on écoute les disques ou que l’on assiste au concert d’Ici Paris, c’est que les membres du groupe embarquent direct l’auditeur et le spectateur dans leur monde coloré, éclatant et féérique. Leurs histoires acadabrantes et épatantes de momies, fusées, monstres, homme éléphant, train fantôme de la Foire du Trône, etc.
En concert, la reprise anglophone de “What A Wonderful World” (Louis Armstrong, The Joey Ramone, Les Parabellum, etc.) ne captive guère. C’est beaucoup plus intéressant d’entendre Ici Paris jouer leurs propres morceaux — qui, en plus, sont en français. En revanche, le groupe a bien raison de ne pas jouer en live “Seule”, dernière plage du CD cinq titres paru en avril 2012. Ce titre reste dans une normalité pop rock. Il ne possède pas la brillance des autres nouvelles compos des années 2004/2012 d’Ici Paris.
Les autres nouveaux morceaux (une quinzaine) dégagent illico un charme puissant. Les pépites “La poupée du marché”, “Princesse” et “Coralie” ont en elles une espièglerie joyeuse, chaloupée et mélodique, une candeur pop innée. “Tangue, tangue” rappelle l'ambiance vahiné et exotique du “Fantôme du lagon”, avec une batterie plus appuyée.
“Le retour du professeur Parkson”, dans l’intro, la construction musicale de la chanson et des couplets, est la suite de “Mr Parkson” trois décennies plus tard.
“Capitaine Mystère” (« Il est ce capitaine dont j'ai toujours rêvé / Pirate des mers glacées / Mon monstre adoré, wohoho, yeaheah ! ») est en fait un ancien titre d'Ici Paris 80s, jamais publié sur disque, hormis dans sa version démo initiale sur la réédition CD 2001 japonaise d'“Allô le monde…”.
Dans toutes ces chansons, anciennes et nouvelles, le magicien d'Oz'n'roll Shere Khan envoie avec sa guitare plein de sons fuzzy glam rock sixties. Ils sont complétés par la six-cordes de Jeronimo, tour à tour légèrement orientalisante, pop spatiale, mystérieuse ou simplement rythmique.
Mêlant univers de série B (ou Z), pin ups sixties spirit, rockab’ mi-caverneux mi-youplaboum, “Danser sur les tombes”, “Le mystère de la momie” ou encore “Lee Fong de Hong Kong” sont dans la lignée des merveilles 80s du groupe comme “La Cadillac de l’enfer” et “Bagdad”.
La relecture live 2012 de “Si tu m'aimais encore” est débarrassée de la production datée et rigide, tendance variété FM, de sa version studio de 1987. Cette chanson s'en retrouve revitalisée. “Allume-moi” est un rock’n’roll cru et sauvage.
Le texte de “Choisir son camp” est différent des autres, par son parti pris “engagé”. Bien que disant des choses fortes et essentielles, quelques vers swinguent moyen car beaucoup trop terre à terre : « les marchands (...) s’octroient les intérêts », « le droit chemin de la consommation », « accepterons-nous à nouveau la collaboration ? ».
En même temps, malgré tout, ça fonctionne. Car on y sent clairement la patte chouettement utopiste, rêvant d’un monde meilleur, de Shere Khan. « On la dédie à la dictature capitaliste qui nous gouverne depuis plus de trente ans », improvise en intro notre cher Shere sur un ton bonnard et relax baby be cool (1). Le tout sous le regard amusé de Didier Wampas, présent ce soir au premier rang devant la scène, de la première chanson d’Ici Paris à l’ultime rappel des Breastfeeders (2).
Au chant, Azadée reprend avec pertinence et sincérité le flambeau de Marie Al Kha Raz (chanteuse d’Ici Paris sur l’album “Allô le monde…”) et de sa maman Anicée Alvina (le 45 tours “Maman je n’veux plus aller à l’école” / “Le vers interplanétaire”).
Vocalement, et c’est tout à son honneur, Azadée ne sera jamais Mariah Carey, Mireille Mathieu, Céline Dion, Chimène Badi, Shy’m ou Rihanna. Et heureusement : car ce genre d’interprètes assommantes et aseptisées, c’est le contraire absolu de l’état d’esprit rock’n’roll chouettos.
Les timbres vocaux des miss Al Kha Raz et Alvina convenaient parfaitement aux bijoux 80s poppy électriques et lumineux d’Ici Paris. Eh bien, la diction poppy de miss Azadée, pareil. Comme Lio ou Lina From Paris, qui excellent dans l’interprétation de pop songs raffinées et éclatantes, Azadée chante avec sa voix “normale”. Sans chercher à faire de la démonstration technique (à laquelle elle ne pourrait de toute façon pas prétendre et c’est tant mieux). Azadée est une super chanteuse de pop’n’roll française.
François Guibert
(8 mai 2012)
(1) : Shere Khan ! Une sorte de génial Nanard (le cousin de Lucien dans les BDs de Frank Margerin) version décadent, rocky et pratiquant la guitare électrique. L’heureux homme semble consacrer sa vie à l’hédonisme, entre rock’n’roll, peinture, joies et douceurs de l’existence. Il mène son chemin comme il le souhaite, sans se faire dicter son mode de vie par qui que ce soit.
Il est donc également peintre à ses très nombreuses heures de loisirs. De superbes tableaux semblant sortis d’un univers onirique et chatoyant, remplis de couleurs vives, peuplés de femmes, d’enfants, d’animaux imaginaires,
de nature, de mer.
(2) : Les Breastfeeders, découverte surprise et géniale
ce 23 avril 2012 au Divan du Monde. Un excellent groupe ultrasupersonique, francophone et survitaminé de Montréal, se produisant ce soir-là après Ici Paris. Le set des Breastfeeders fait penser aux prestations électriques ultimes des Hellboys, le groupe mené par Nikola Acin.
Le troisième album des Breast', “Dans la gueule des jours” (2011), est un chef-d'œuvre de rock'n'roll survolté et en français. C'est le premier de leurs disques qui est à la hauteur de leurs ébouriffantes prestations live.
Les réalisations/productions, punky garage roots
mal fagotées et étriquées, des CDs “Déjeuner sur l'herbe” (2004) et “Les matins de grands soirs” (2007) manquent de soin, d'ampleur sonore.
Les morceaux sont pour la plupart fastidieux à écouter, hormis “Pas sans saveur”.
Par contre, donc, le dernier opus, “Dans la gueule des jours”, c'est tout le contraire. On dirait quasiment un autre — très très bon — groupe.
Un CD dément, chef-d'œuvresque, sur lequel figurent leurs meilleurs morceaux : “La fille dans la vitrine”,
“400 Milles”, “Ne perds pas la tête (Marie-Antoinette)”, “Danser sur ma tombe”, “Poupée à dormir debout”,
“Le monde tourne autour de toi”, “Mes lunettes noires”, “Manteau de froid”, “La lune à blâmer”.
Et ça tombe bien car lors de ce concert au Divan du Monde, le groupe joue toutes ces chansons. Tout cela
dans une hallucinante forme olympique. Impressionnant. Didier Wampas, qui assiste à ce concert, semble aussi
très enthousiaste.
Ci-dessus :
Les Breastfeeders
au “Printemps de Bourges”
le 28 avril 2012.
2°) ICI PARIS
Vendredi 11 mai 2012
au Gibus (Paris) :
Concert coloré, ultra punchy rock’n’roll, soudé, excellent d’Ici Paris ce vendredi 11 mai au Gibus, de 22h05 à 22h40, encore mieux qu’au Divan du Monde le 23 avril. Très bon son. Set list :
— Intro
“Vous croyez que nous sommes seuls dans l’univers, que ces milliards d’étoiles sont désertes ? Ne croyez pas ça, nous ne sommes pas seuls... Nous ne sommes plus seuls”
enchaînée à
“Danser sur les tombes”
— “Princesse”
— “Si tu m’aimais encore”
— “Coralie”
— “Le mystère de la momie”
— “La poupée du marché”
— “Choisir son camp”
— “Allume-moi”
— “Le retour du professeur Parkson”
— “La fusée de ton retour”
— “Stupide petit garçon”
— “Seule”.
Grand merci à Shere Khan et tout le groupe pour cette soirée, cette prestation live, ainsi que David Vallet (monsieur le manager). C’était un très bon moment live, rythmé entre autres par la frappe astucieuse, à la fois carrée et freestyle, du Capitaine Mystère. Tout le groupe était excellent, bravo à vous, messieurs et mademoiselle Azadée.
François Guibert
(12 mai 2012)
• Site officiel d'ICI PARIS 2012 :
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• Visionnez les vidéos d'ICI PARIS :
— Instrumental
avec la voix de SHERE KHAN,
“ENTREZ DANS LE MONDE
D'ICI PARIS…” :
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— Vidéoclip officiel
“LE RETOUR DU
PROFESSEUR PARKSON” :
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— “STUPIDE PETIT GARÇON”,
version live du 23 avril 2012
par ICI PARIS et DIDIER WAMPAS
au DIVAN DU MONDE :
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— “ICI PARIS, LE RETOUR 2012”
(reportage) :
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— “PRINCESSE” :
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— “ALLUME-MOI” :
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— “TANGUE, TANGUE” :
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— “DANSER SUR LES TOMBES” :
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— “CHOISIR SON CAMP”
(version électrique) :
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— “CHOISIR SON CAMP”
(version acoustique) :
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— “LEE FONG DE HONG KONG” :
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— “SI TU M'AIMAIS ENCORE”
(nouvelle version électrique) :
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— “MAMAN JE N'VEUX PLUS
ALLER À L'ÉCOLE” :
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“ICI PARIS CIRCUS” (2019)
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